Le Timor pour ceux qui ne savent pas où ça se situe, bah c’est là :
Le Timor est en 2 parties : le Timor Occidental (la partie indonésienne du Timor) et le Timor Oriental (le pays, le Timor).
Je choisi d’aller à Kupang (Timor Occidental), simplement parce que c’est le vol le vol le moins cher que j’ai trouvé à Maumere (Est de Flores). Vol booké la veille pour le lendemain, je pars sans trop savoir à quoi m’attendre là-bas et ce qu’il y a à voir et à faire, c’est l’aventure 🙂
Le vol de Maumere à Kupang dure une demi-heure et coûte une trentaine de CHF (avec Nam Air). Je m’attends à voler avec un vieux petit coucou à hélice, mais non c’est un grand avion d’une centaine de places et qui m’a l’air plutôt en bon état. L’aéroport de Maumere se résume à un grand hangar avec une piste d’atterrissage, autant dire qu’il n’y a pas grand-chose à faire sur place en attendant ton vol. Je reçois de l’eau, des gaufrettes et un CD de musique (?!) lors du check-in.
Au Timor Occidental il y a très très peu de touristes (sur mes 10 jours là bas je peux les compter sur les doigts d’une main).
Kupang
Kupang est une grande ville, avec une circulation comme il se doit. Il y a un grand centre commercial moderne (ça faisait longtemps !). Le front de mer est bordé d’hôtels et de restos chics. Pas grand-chose à faire ou voir dans la ville.
Fais un tour au marché traditionnel au bord de la plage.
Ou dormir ?
- L’hôtel Maliana c’est l’un des seuls hôtels bon marché de la ville (175’000 IDR, 12.50 CHF). Il est bien situé en front de mer, pas loin du marché de nuit. Ils ont une vingtaine de chambres avec un joli patio entouré de plantes tropicales. Le wifi marche nickel chrome, mais par contre il n’y a pas d’eau courante, juste un grand bac rempli d’eau avec sa petite écuelle pour se laver ou faire office de chasse d’eau.
- L’hôtel Hasienda est un bon choix si tu es à Kupang « en transit » (300’000 IDR, 20 CHF). Il est situé à peine à 5 minutes en voiture de l’aéroport (navette gratuite). Il est décoré dans un style mexicain, les chambres sont spacieuses, le wifi fonctionne pas trop mal et il y a même de l’eau chaude (avec pression). Ils servent des pizzas et spécialités allemandes (le propriétaire est allemand) et une noix de coco fraiche avec du rhum miaaaaam ❤
En arrivant à l’aéroport de Kupang, je vois une dame qui m’observe discrètement et me sourit. Elle finit par oser m’approcher et me demande ce que je fais ici d’un anglais très très approximatif. Elle me propose alors de m’emmener en voiture à mon hôtel. Je suis donc conduis à l’hôtel Maliana par Yuliana, son mari Edy et ses 2 enfants.
Ma nouvelle amie me propose ensuite d’aller voir la plage de Losiana un plus loin, j’y passe un super après-midi avec cette petite famille. On mange des « salomés » (des espèces de boulettes de viandes, ne me demande pas ce qu’il y a dedans, j’en ai aucune idée, des fois ne vaut mieux pas savoir^^), boit une noix de coco, mange des cacahouètes fraîches. Elle ne veut rien me laisser payer.
Son anglais étant très très basique, on communique beaucoup grâce à « google translate ». L’important c’est qu’on se comprenne ^^ Cette petite famille est vraiment adorable, ils me disent « merci merci » en me déposant en fin d’après-midi à mon hôtel, mais non c’est moi qui vous remercie !! Ils viennent me rechercher le soir pour aller souper, de nouveau je n’ai rien pu payer. Le lendemain ils m’invitent à rester dormir dans leur maison. La maison n’a pas l’eau courante non plus, il y à un puit dans le jardin, apparemment ici l’eau courante est quelque chose de rare.
Soe
Soe est une ville à environ 2h en bus de Kupang (30’000 IDR, 2 CHF). Les bus partent tout au long de la journée. Soe, c’est l’endroit idéal pour partir explorer les petits villages traditionnels aux alentour et aussi pour prendre un bol d’air frais (le soir la polaire est de rigueur).
Je m’attendais à trouver une petite ville, mais en fait c’est juste une route bordée de 2-3 magasins et « warung » (restaurant local). L’hôtel est un hôtel fantôme, je suis la seule cliente et le personnel de l’hôtel ne parle pas un mot d’anglais. Petit moment de solitude ou je me dis « mais qu’est-ce que je fous ici ?! ». Pas un seul autre « bule » (prononcé « boulet », « blanc » en langage indonésien) s’aventure jusqu’ici.
Je sors me balader sur la route et là… un ange ! Une fille indonésienne du même âge que moi qui parle parfaitement l’anglais m’aborde. Nia, ma nouvelle amie, est à Soe pour son travail (elle a ouvert un magasin ici) et est toute aussi contente que moi d’avoir trouvé quelqu’un pour passer du temps avec. Parfait nous nous sommes bien trouvées 🙂 Elle m’emmène voir les environs en scooter. A environ 20 minutes de route, il y a les belles chutes de Oehala.

Le lendemain matin, Nia me demande ce que je veux manger : « poulet ou poisson ?». Etant loin de la mer je choisi donc poulet. Nous nous rendons au marché local. Mais ce que je ne savais pas en faisant mon choix, c’est que le poulet, bah on le choisi vivant et le vendeur lui coupe la tête devant nous. Argh autant dire que j’ai regardé différemment mon assiette après ça.
Je retourne à Kupang avec Nia, elle m’invite à rester dans sa maison avec toutes sa famille. Ils sont environ une dizaine dans une petite maison de bois avec le toit en tôle, dans un petit village non loin de Kupang. Je reste quelques jours à vivre au milieu des cochons, poulets, chiens et autres animaux. Plus typique ce n’est pas possible. Ici je ne passe pas inaperçue non plus, comme partout au Timor occidental, tout le monde me salue, veut prendre des photos avec moi etc…
Les nuits ici sont difficiles, c’est bruyant, entre la maman qui se lève à 4h du mat’ et qui nettoie, les coqs qui commence à chanter à 5h du mat’ et les enfants qui partent à l’école à 6h… à 6h je suis déjà debout au taquet.
Au niveau de la nourriture, comme partout en Indonésie, ce n’est pas fameux fameux. Les locaux se nourrissent principalement de riz, accompagné de quelques légumes sautés. Sans riz un repas n’est pas un repas.
Je mange local, je me douche local, je dors local, je vis local ^^
Nembrela – Ile de Rote
Nembrela, sur l’île de Rote est un petit paradis du surf et de belles plages encore méconnu des touristes. Les plages sont paradisiaques et absolument désertes. Ici c’est le calme et l’authenticité.
Il y a très peu d’infrastructures destinées aux touristes, 1 seul petit magasin, 2-3 complexes de bungalows et 1 restaurant. Mais cela risque de changer ces prochains mois/années. Grâce à Nia, j’ai pu rencontrer quelques étrangers qui ont acheté des terres et sont en train de construire. Beaucoup ont « fui » Bali, qui est devenue beaucoup « trop », pour s’installer ici. Nembrela va se développer d’ici peu de temps, viens donc découvrir de petit paradis avant qu’il soit bondé 😉
En octobre il fait très très TRES chaud, c’est le mois le plus chaud de l’année. Le sol est extrêmement sec, aride, rien ne pousse et les arbres sont secs, sans feuilles. De novembre à mars, c’est la saison des pluies, les paysages changent alors radicalement et tout devient vert.
Pour t’y rendre depuis Kupang, il y a 3 solutions :
- Bateau rapide, environ 2h, 150’000 IDR, 10 CHF.
- Bateau lent, environ 4h, pas bien cher.
- Vol, une vingtaine de minutes, environ 200’000 IDR, 14 CHF. Ça vaut le coup juste pour la vue splendide ! Il faut juste faire abstraction que c’est un relativement petit avion qui secoue pas mal avec une compagnie indonésienne « black listée » (mais toute les compagnies en indonésie sont « black listée » mis à part Garuda). Le boarding pass écrit à la main m’a fait beaucoup rire.
Le mieux pour circuler sur l’île est de louer un scooter. Fais juste gaffe aux animaux (truies, bébés cochons trop choux, chiens, chèvres, buffles et j’en passe ^^) qui sont absolument partout sur les routes.
Tous les mardis, il y a un marché local. Le mieux est d’y venir très très tôt (ou alors tard) pour éviter la foule. C’est le seul marché de la semaine, donc tous les habitants s’y rendent pour faire leurs courses hebdomadaires.
J’ai eu l’opportunité de dormir sous tente sur le terrain du copain de Nia, Michele, un italien qui lui aussi à de beaux projets pour la suite. D’ici la saison prochaine il projette de construire des bungalows très simples pour accueillir des voyageurs qui sont sur la même longueur d’onde que lui : vivre en toute simplicité avec le minimum, au calme, en pleine nature.
Le pied ces quelques jours sous tente (malgré le peu de confort) : LE CALME !!! Pas un coq, pas une mosquée, pas un bruit…. Réveil tout de même vers 6h car dans la tente ça cuite !
L’histoire du poulet, numéro 2 (après le « traumatisme » du poulet du marché de Soe). Un jour, Michele, le copain de Nia avait décidé de nous faire un poulet au curry. Nous sommes partie avec Nia en scooter à environ 45 minutes de notre campement à l’autre bout de l’île chez de la famille à elle chercher le poulet en question, vivant évidement. 45 minutes de scooter sous un soleil de plomb avec ce pauvre poulet vivant, épique ! Pauvre bête. Mais l’histoire se finit bien, on a finalement mangé des pâtes et monsieur poulet gambade maintenant gaiement sur le campement 🙂
C’est bientôt la fin de mon mois en Indonésie, je me redirige vers Bali pour y passer mes derniers jours. Retour au milieu des touristes 😦 Ensuite un court transur par Kuala Lumpur et je penses me diriger vers le Myanmar.
Encore tellement d’endroit que j’aimerai découvrir en Indonésie comme la Papua ou les îles Maluku, il va falloir que j’y revienne!
Top !!! Plus typique tu peux pas 🙂
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